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La mort du conjoint


La mort de son conjoint représente probablement l’expérience la plus dévastatrice que nous puissions connaître.

L’impression de perte et la douleur frappent si fort que certains d’entre nous se sentent coupés en deux, comme s’ils avaient perdu une partie d’eux-mêmes.

Il est normal d’avoir du chagrin à la mort d’un être aimé : ce n’est pas une maladie – bien qu’il puisse nous arriver d’être malades – et cela ne durera pas – même si nous avons quelquefois l’impression que la douleur ne cessera jamais.

Après la perte d’un être aimé, nous faisons tous le même voyage, du premier choc et de l’incrédulité en passant par des vagues de tristesse profonde et de douleur, le retour sur le passé, les regrets, la solitude, peut-être même la colère et la dépression, jusqu’au moment où il devient possible de commencer à reconstruire nos vies.

Le choc

La mort a frappé et vous venez de recevoir un choc émotionnel intense : » je savais que mon mari était mort mais j’étais comme anesthésiée », » dans les jours qui ont entouré l’enterrement, j’étais moins effondré(e) que mon entourage ».

Vous êtes très entouré(e), famille, amis, sont là, près de vous, partagent votre chagrin et bien souvent admirent votre courage. Chacun ensuite va repartir ; vous vous retrouvez alors face à l’étape très difficile de la désorganisation.

Epi nature soleil

La mort de son conjoint représente probablement l’expérience la plus dévastatrice que nous puissions connaître.

La désorganisation

Jour après jour, vous vous heurtez à l’absence ; comment organiser votre vie quotidienne, se débattre face à tous les problèmes administratifs, prendre seul(e) les décisions, à un moment où l’équilibre personnel est complètement perturbé ?

N’hésitez pas à pleurer, à parler de votre souffrance. Votre entourage est-il prêt à vous écouter ? Les enfants, la famille portent aussi la souffrance ; les échanges apportent quelquefois un apaisement, mais peuvent aussi augmenter la douleur de chacun.

Parlez de votre chagrin avec des personnes qui peuvent vous comprendre, parce qu’elles ont subi la même épreuve. Les professionnels (psychologue, psychothérapeute, médecin) sont aussi là pour vous écouter et vous aider.

Exprimer ses sentiments (tristesse, colère, culpabilité, peur) ne les fait pas disparaître, mais aide à les supporter et apporte un soulagement.

Ne vous replier pas sur votre chagrin ; gardez les contacts avec votre famille et vos amis. Acceptez les invitations. N’hésitez pas à expliquer que la période la plus difficile pour vous est la première année, car vous devez affronter seul(e) toutes les difficultés sans oublier les fêtes, les anniversaires, etc. Réflexion couramment entendue : » Aussitôt après le décès, elle a réagi parfaitement ; je ne comprends pas pourquoi maintenant elle est si triste. »

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La reconstruction

Petit à petit, jour après jour, vous apprenez à passer de l’équilibre d’une personne en couple à celui d’une personne seule.

La cicatrisation vient lentement, mais elle vient. Rien ne remplace la personne disparue, nous trouvons cependant, peu à peu, en nous, de nouvelles sources d’énergie.

Sortir de soi-même et construire de nouvelles relations, rencontrer des gens nouveaux, participer à de nouvelles activités, voilà des défis qui demandent du courage et de l’énergie et peuvent nous apporter des déceptions, certes, mais aussi des satisfactions, des occasions de rire et de nous faire de nouveaux amis.

Ce qu’il faut faire ou ne pas faire :

  • Pleurez si vous en éprouvez le besoin.
  • Ne bloquez pas vos émotions.
  • Accordez-vous le temps d’avoir du chagrin.
  • Souvenez-vous que le chagrin doit suivre son cours normal : on ne peut le bousculer ou en faire l’économie.
  • Accepter l’aide des autres mais ne laissez pas les autres vous persuader que vous devez faire des choses qui ne vous semblent pas justes, avant que vous ne vous sentiez prêt(e) à les faire.
  • Prenez soin de vous.
  • Mangez convenablement, et consultez un médecin au moindre souci de santé.
  • Autant que possible, maintenez une routine de vie normale et évitez des changements majeurs au cours de la première année (déménagement par exemple).
  • Vivez au jour quand vous vous sentez déprimé(e).
  • Avec le temps qui passe, soyez disponible pour entamer de nouvelles activités et faire de nouvelles connaissances.